Le recyclage est une activité en perpétuelle évolution : elle a connu un véritable essor à partir des années 1970, avec la professionnalisation du secteur et le développement d’entreprises spécialisées. Cette activité représente aujourd’hui environ 170 milliards d’euros en volume d’affaire ; elle emploie environ 1,8 million de personnes dans le monde. En France, la filière du recyclage fait désormais partie intégrante de notre système de consommation car elle permet de revaloriser de nombreux déchets qui étaient auparavant brûlés ou enterrés. En effet, si le recyclage est aujourd’hui pour nous, en 2021, une évidence, ce ne fut pas le cas par le passé. Il convient donc de rappeler en quoi consiste le recyclage et les raisons pour lesquelles il est désormais devenu incontournable dans nos sociétés modernes.
Les principes du recyclage
Le recyclage consiste à récupérer les déchets produits par les ménages et les entreprises, afin de permettre leur revalorisation pour une autre utilisation. Le tri et le traitement se font généralement par type de matériau : verre, plastique, papier, métal, gravats, électronique, etc. La notion de recyclage n’est pas nouvelle, puisque la réutilisation des déchets – os, peaux, compost, épluchures,… – a accompagné le développement de l’Humanité depuis ses débuts. L’industrie du recyclage prend néanmoins toute son importance à la suite des Trente Glorieuses, période de prospérité de l’après Seconde Guerre mondiale. Cette période, marquée par l’augmentation de la consommation, est également associée à l’augmentation de la production de déchets. Nos sociétés commencent alors à faire face aux conséquences écologiques de ces déchets sur la nature, ainsi que du gaspillage des ressources et de la raréfaction de certains matériaux. Ainsi, au lieu de brûler ou d’enterrer les déchets, les filières de traitement et de revalorisation se sont développées et des systèmes de tri ont été mis en place.
Protection de l’environnement et emploi
Le recyclage présente évidemment de nombreux avantages pour l’environnement. Il permet avant tout de protéger les ressources naturelles, d’éviter la surexploitation dans l’extraction de matières premières et faire des économies d’énergie, toutes énergies confondues. Ainsi, l’acier, les plastiques, les cartons et les papiers recyclés sont autant de tonnes de minerai, de pétrole, d’arbres et d’eau qui n’auront pas été utilisées sans recyclage. La systématisation du recyclage a aussi permis de réduire le nombre de décharges, encadrées ou sauvages, qui finissent par polluer les sols, les rivières et les nappes phréatiques. Outre son bien-fondé, le recyclage est aussi une activité industrielle et une manne économique qui accompagne la croissance de nos sociétés. En France, ce sont près de 1.800 acteurs, publics et privés, qui organisent la filière du recyclage des déchets. Ceci représente donc un nombre important d’emplois spécialisés tels que des conducteurs d’engins, des opérateurs, des techniciens, des ingénieurs ou encore des chercheurs. Face à l’explosion du chômage, en France et dans le monde entier, les nouvelles filières du développement, durable, de l’économie circulaire et des énergies vertes et nouvelles, un espoir renaît.
Où en sommes-nous en France ?
Histoire du recyclage en France
Si la France fait partie des pays les plus engagés en matière de recyclage, tout comme l’Allemagne, , il reste encore de nombreux efforts à faire, pour améliorer la quantité de déchets recyclés dans notre pays. Zoom sur le développement de la filière dans l’Hexagone. Les prémices d’une gestion des déchets en France remontent au 16ème siècle, sous le règne de François 1er qui souhaitait réduire l’insalubrité des rues du royaume. Cette époque voit apparaître le panier, ancêtre de notre poubelle, permettant de diriger les déchets vers des décharges ou vers des activités de retraitement. La France connaît aussi ses premiers recycleurs ambulants, sillonnant le territoire et récupérant des objets à revaloriser et à revendre. La révolution industrielle du 19ème siècle crée de nouvelles problématiques en matière de gestion des déchets. Le développement des villes demande une amélioration des réseaux d’égouts, et les premiers décrets contre les dépôts sauvages voient le jour. C’est d’ailleurs en 1883 qu’Eugène Poubelle, préfet de la Seine, invente le fameux contenant et lance une grande réflexion sur le tri sélectif. Si les années de guerre du 20ème siècle poussent les Français à recycler et à revaloriser, les Trente Glorieuses ont au contraire intensifié la consommation des ménages et la production des déchets. L’année 1975 marque une première étape : les collectivités locales deviennent responsables du traitement et du recyclage des déchets sur leur territoire. Le premier centre de tri n’est pourtant créé qu’en 1988, à Dunkerque. Mais il faut attendre 1992 pour assister au vote de la première loi imposant aux communes et aux entreprises la prise en charge des ordures ménagères. Les années 1990 voient aussi apparaître l’ADEME, l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie, dont l’un des rôles majeurs est d’unifier les politiques de traitement des déchets dans l’Hexagone pour une prise en charge optimisée.
La situation au XXIe siècle
Selon une étude de l’ADEME parue en 2019, près de 330 millions de tonnes de déchets ont été produites en France en 2014. Le français produit en moyenne 800kg de déchets par an, ce qui est au-dessus de la moyenne européenne. Si 98% des Français estiment que le tri des déchets est très important, ils sont bien moins assidus dans les faits : seulement 60% des déchets produits chaque année dans notre pays sont recyclés. Globalement, chaque citoyen paye environ 130 euros par an pour le traitement de ses déchets, une somme en constante augmentation. Dans les chiffres, on constate tout de même que les français font des efforts : ils trient davantage et mieux, quand il s’agit de leurs propres déchets à domicile. On ne peut pas encore en dire autant des entreprises qui tardent à travailler en collaboration avec les fédérations professionnelles et les organismes de revalorisation. Seuls les déchets ultimes, non « compostables » et non valorisables, peuvent toujours être admis dans des centres d’enfouissement technique. Il est néanmoins à noter que 21 millions de tonnes d’émissions de CO2 sont évitées chaque année en France grâce au recyclage.
Les objectifs pour l’avenir
En 2008, la France s’était engagée, au même titre que les autres pays membres de l’Union Européenne, à recycler au moins la moitié des déchets produits sur son territoire à partir de 2020. Cette proportion, pas encore tout à fait atteinte, reste l’objectif principal de l’État en matière de politique environnementale. L’évolution du recyclage pour l’avenir peut combiner plusieurs voies. La première sera probablement technologique, les matériaux auparavant non recyclables devenant petit à petit valorisables grâce aux recherches scientifiques. Une seconde possibilité peut être le retour de la consigne, système qui fonctionne parfaitement en Allemagne ainsi que dans d’autres pays, et qui a été abandonné en France dans les années 1980. Il incite pourtant les consommateurs, via un remboursement partiel, à rapporter verres et autres matériaux aux producteurs ou aux revendeurs. Enfin, une troisième option est envisageable : un mode de consommation alternatif tourné vers une diminution de l’utilisation systématique d’emballages. Puisque le déchet que l’on ne jette pas est celui que l’on ne produit pas, cette option peut prendre une place de plus en plus importante dans notre société afin de diminuer l’impact carbone de nos industries et de réduire l’utilisation du plastique.
La filière française du recyclage
Les acteurs du recyclage en France
Le recyclage en France est un secteur complexe qui concerne plus de 200.000 emplois directs et indirects, réunissant de nombreuses entités et secteurs professionnels. Le premier d’entre eux est l’Union Européenne qui émet des directives et des objectifs généraux pour l’ensemble des pays membres. Vient ensuite l’État qui propose son propre cadre, en France, essentiellement via l’ADEME, et développe ainsi la prévention auprès du grand public. Les acteurs suivants, sont les régions et départements, suivis des collectivités locales et territoriales, qui organisent les plans de collecte et de tri des zones sous leur autorité. Ces derniers travaillent en collaboration avec les entreprises de recyclage, au nombre de 1.500 acteurs pour 3.200 sites de tri dans l’Hexagone. 72% de ces entreprises sont des TPE et des PME avec moins de 20 salariés.
Le recyclage des différents matériaux
Si la filière du recyclage est bien développée dans notre pays, les acteurs professionnels et les collectivités ont encore un grand travail de pédagogie à assurer auprès des particuliers et des entreprises afin d’améliorer la collecte des déchets. Il existe de nombreuses catégories de déchets et il peut être difficile de s’y retrouver pour faire le tri, les méthodes étant parfois différentes d’une région à l’autre… On retrouve néanmoins des systèmes de tri similaires, à savoir une collecte des ordures ménagères dissociée des emballages secs dans de nombreuses collectivités, ainsi que des bennes de tri pour le verre, le carton ou les plastiques. Pour les autres déchets, les particuliers ont accès aux déchetteries où ils pourront déposer les gravats, bois et encombrants, leur mobilier, les métaux, les déchets verts, les textiles ainsi que les DEEE – piles, batteries et Déchets d’Equipements Electroniques et Electriques. Le système est identique pour les entreprises pour les déchets non dangereux des diverses activités économiques. En revanche les déchets toxiques produits par les entreprises, contenant solvants, vernis, colles, goudrons, huiles et DEEE doivent être collectés par des organismes agréés. Il en va de même pour les déchets issus d’activités de soins à risques infectieux des laboratoires et des hôpitaux qui ont leur propre circuit de recyclage. Quant aux gravats des entreprises de travaux publics, ils sont peu revalorisés et sont directement réutilisés dans la construction ou sont enfouis. Enfin, les déchets agricoles ont leur propre filière de traitement, de même que les matières radioactives, gérées par l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs, encore peu valorisées.
Recyclage et pollution mondiale
Les pays développés ont à cœur de sauver la planète et d’œuvrer pour l’environnement, mais uniquement sous le spectre de leur propre territoire. Car, nombre de nos déchets tels que les téléphones portables, les divers appareils ménagers, voire même certains déchets toxiques, sont rejetés dans de nombreux pays dits « en voie de développement », comme par exemple de nombreux pays d’Afrique. Or, la préservation de l’environnement est l’affaire de tous, en tout point du monde. Comment peut-on imaginer que la pollution s’arrêterait aux frontières des pays dits « développés »? Il est temps que le monde se réveille pour que chaque centimètre sur Terre, chaque geste, chaque production, soit éco-responsable, protégeant ainsi non seulement l’environnement, mais aussi la faune, la flore, et les êtres vivants.
Les déchèteries en France
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Comment fonctionne une déchèterie en France?
L’engagement de la France en matière de recyclage
Avec la prise de conscience du besoin de protéger l’environnement, les déchetteries se sont multipliées en France et dans le monde entier, encourageant par là-même le tri sélectif, voire en le rendant obligatoire. Ainsi, depuis quelques années et notamment en Occident, nous voyons émerger autour des communes, des déchèteries spécialisées dans un ou 2 matériaux, telles que, par exemple, les déchèteries exclusivement réservées au verre ou encore celles réservées aux déchets à risques infectieux. Largement implantées depuis l’avènement du XXIe siècle, les déchèteries ainsi que les poubelles et bennes de tri font désormais partie de notre quotidien : chaque jour, chacun de nous œuvre pour sauver la planète et offrir à nos enfants et à nos petits enfants, une chance de vivre sainement.
Le fonctionnement d’une déchèterie
Les autorités françaises, très impliquées dans la protection de l’environnement, ont mis en place une politique de création de déchetterie sur tout le territoire national. Elles sont toutes clôturées et sécurisées; au moins un gardien est présent aux horaires d’ouverture pour aider et conseiller les utilisateurs. Toutes les déchèteries regroupent différentes bennes et espaces dédiés aux matériaux recyclables, dont les déchets encombrants ou dangereux. Les particuliers qui ne peuvent placer les objets, déchets et autres encombrants, dans la collecte classique des déchets ménagers, se rendent donc dans la déchetterie de leur secteur pour y déposer eux-mêmes (ou un tiers), les déchets, et ce, dans les bennes appropriées, dédiées à cet effet. Pour tout renseignement et pour toute aide, un gardien oriente, guide et conseille les personnes.
Que peut-on recycler dans une déchetterie?
Tous types de déchèteries confondus, le tri sélectif permet de réunir les matériaux similaires. Les déchetteries peuvent avoir des bennes ou autres espaces de tri, pour les matériaux suivants : Appareils électriques et électroniques (Déchets d’équipement électrique et électronique – DEEE) – Ecrans – Huile de friture – Métaux – Bois – Déchets verts – Lampes – Gravats et inertes – Textile – Mobilier – Carton – Batteries – Huile de vidange – Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI) – Déchets spéciaux – Tout venant.
Généralement, les déchèteries sont ouvertes du mardi au samedi, aux horaires spécifiés par chacune. Cependant, dans les grandes villes, il est possible que certaines soient ouvertes le lundi également, voire le dimanche. Il est donc préférable de se renseigner avant de s’y rendre.
Tri et recyclage, des gestes écologiques
Une évolution dans le temps
Depuis la révolution industrielle, les hommes ont non seulement surexploité les ressources naturelles, mais ils ont également largement contribué à détruire notre planète. Aujourd’hui, nous tentons de réduire l’impact de ces dégâts, en adoptant des politiques qui protègent notre environnement et notre milieu de vie. De nos jours, il n’est plus question de rassembler, sans distinction aucune, les déchets et les gravats, pour s’en débarrasser sans recyclage. Nous avons enfin pris conscience de l’importance de la protection de l’environnement, aujourd’hui devenue urgence absolue. C’est en ce sens que la France s’est engagée ces dernières décennies, en créant le tri sélectif dans les déchèteries, accompagné du recyclage. De gigantesques campagnes informatives éduquent jeunes et moins jeunes, expliquant les raisons de ces démarches, enseignant les bons gestes pour sauver notre Mère-Nature.
Pourquoi trier et recycler?
Pouvons-nous continuer à penser que la Nature est une vaste poubelle capable d’engloutir tous les déchets possibles et imaginables? Pouvons-nous continuer à croire que les mers et les océans peuvent avaler tout ce qu’on ne désire pas voir? Ces croyances, pourtant encore bien ancrées dans les esprits le siècle dernier, deviennent des aberrations insupportables pour les hommes et les femmes du XXIe siècle. Car nous avons pris conscience que tout ce que nous rejetons ne disparait pas comme par enchantement, bien au contraire. Chaque déchet est une agression que nous portons envers la nature ; chaque rejet est une destruction irréversible de notre environnement. Toutes ces raisons nous poussent à soigner notre Terre, pour le bonheur et le bien-être de nos enfants et des générations futures.
Le rôle des déchetteries
Les déchèteries en France et dans le monde entier permettent aux citoyens de rassembler, regrouper et réunir, les objets similaires, pour un traitement qui mène le plus souvent au recyclage des matériaux. Ainsi, nous « consommons » moins de nature, nous polluons moins en réutilisant les matériaux au lieu de les jeter dans la nature, …. Pour ce faire, des déchèteries ont été créées : certaines accueillent le tout venant, d’autres sont orientées vers un ou plusieurs types de matériaux spécifiques tels que le métal, le bois, les matériaux lourds en provenance des entreprises, les déchets dangereux,…. Certaines déchetteries sont exclusivement réservées aux particuliers, d’autres sont mixtes et enfin les dernières sont exclusivement réservées aux professionnels. Les déchèteries dédiées aux professionnels sont le plus souvent payantes : droit d’entrée par passage du véhicule ou pesage à la tonne avec tarif correspondant à chaque matériau. Quant aux déchèteries qui accueillent les particuliers, elles sont le plus souvent gratuites pour le tout venant, verre, papier, encombrants, textile, appareils électriques et électroménagers,….., mais elles peuvent être payantes pour les très gros volumes déposés par les particuliers.
Tri, déchèteries et recyclage, des emplois d’avenir
L’emploi sauvé par l’environnement?
A une époque où le chômage s’installe aux quatre coins du monde, la protection de l’environnement, l’écologie et tous leurs secteurs dérivés, sont des secteurs créateurs d’emplois. Or, nous savons que l’emploi est un socle de la société, mais aussi un socle familial. Depuis la fin du XXe siècle, le chômage s’installe durablement dans tous les pays, tous continents confondus. Malgré les innombrables politiques nationales et régionales en faveur de la création d’emploi, n’ont pas réussi à endiguer le chômage qui continue de progresser. Or, depuis le début du XXIe siècle, le secteur de l’écologie et de la protection de l’environnement est le seul à créer des emplois. Et avec le temps, il en créera de plus en plus, car il y a urgence à sauver notre planète.
Les emplois crées par le secteur de l’écologie
Les politiques de transition écologique sont créatrices d’emplois dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, la rénovation des bâtiments, l’agroécologie, le transport durable, la réparation et le recyclage, l’éducation et enfin l’accompagnement des acteurs et citoyens vers le mode de vie durable. Ainsi par exemple, un ouvrier qui perd son emploi dans une mine de charbon, doit être formé et accompagné afin d’acquérir les compétences requises pour installer des panneaux photovoltaïques. De nombreuses études attestent que l’écologie et la transition écologique sont les principaux vecteurs de création d’emplois et de maintien de l’emploi pour les années à venir. Ainsi, les institutions spécialisées en emploi, les cabinets de recrutement et autres établissements et associations, doivent s’adapter pour proposer de nouveaux métiers dans l’environnement. Selon une étude de 2019, le secteur de l’environnement et de l’énergie est au 2e rang des plus fortes progressions en nombre d’annonces par rapport à 2018. Ainsi, l’environnement contribue fortement à l’essor économique mondial.
Tri sélectif et répercussions sociales
En France, on attend plus d’un million d’emplois d’ici 2023, dans le secteur de l’environnement. Cet état de fait participera à l’effort qui consiste à répondre aux besoins sociaux, et par conséquent, à une certaine stabilité familiale et économique. En découleront des conséquences très positives dans le cadre de la réduction des inégalités, de l’insécurité et de chômage. De plus, en répondant aux besoins écologiques, la crise écologique s’en trouvera atténuée et les populations des pays occidentaux notamment, pourront espérer un avenir plus radieux en matière environnementale. Les secteurs professionnels qui seront le plus impactés par ce boom, sont ceux du bâtiment et de la rénovation, le recyclage, la réparation et la répartition des biens domestiques, l’agriculture paysanne et traditionnelle, le transport durable terrestre et maritime. Ainsi, la boucle est ainsi bouclée : les déchèteries d’hier et d’aujourd’hui sont l’une des principales clés de résolution de problèmes majeurs tels que le chômage, l’insécurité, la morosité économique des ménages et bien plus encore…
La réglementation dans le transport routier
/0 Commentaires/dans Non classé /par adminLa réglementation dans le transport routier
Les réglementations du conducteur et de son camion
Contrôle des temps de conduite et de repos des chauffeurs
Salarié ou indépendant, le chauffeur routier observe des règles strictes pour limiter les risques d’accident. Celles-ci s’appliquent à tous les conducteurs, français comme étrangers, quelle que soit l’immatriculation du véhicule. Temps au volant, pauses et périodes de repos sont enregistrés afin de pouvoir être contrôlés en entreprise par un inspecteur. Il faut d’abord mentionner les durées maximales de conduite :
Pour les temps de pauses, si le chauffeur conduit pendant 4h30, il doit faire une pause de 45 minutes. Il peut aussi faire 2 pauses, de 15 minutes puis de 30 minutes, réparties sur cette plage de 4h30. Quant au temps de repos, il est défini selon la nature du transport, à savoir soumis ou non au règlement (CE) n°561/2006 :
Les permis poids lourds C, C1 et C1E
À la base du métier, le permis certifie la formation et l’apprentissage suivis par le conducteur. Il existe plusieurs catégories, en fonction de l’âge, du type de transport à réaliser ainsi que des permis déjà obtenus. On retrouve parmi les plus courants :
Le poids lourd, un véhicule qui demande un entretien rigoureux
Tout véhicule doit être assorti de son carnet d’entretien. Il s’agit de la preuve légale et professionnelle récapitulant les informations sur le camion ainsi que le suivi des réparations. Il retrace aussi les différents contrôles techniques effectués chaque année pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes. Par précaution, le conducteur routier réalise quelques contrôles visuels et auditifs avant chaque démarrage pour s’assurer de sa sécurité et de celle des autres utilisateurs de la route. Il en va de sa responsabilité en cas d’incident.
Les réglementations pour les poids lourds sur la route
Les vitesses autorisées pour les camions
Vous avez tous en tête les macarons 60, 80 ou encore 90, collés sur le coin arrière gauche des remorques de camion. Ils indiquent la vitesse maximale autorisée en fonction du type de voie. En règle générale, les vitesses autorisées pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes sont les suivantes :
Ces vitesses peuvent évoluer en fonction du type de chargement (machinerie, matières dangereuses). Les poids lourds sont également soumis à une signalisation spécifique sur le réseau routier, avec parfois des voies qui leur sont dédiées en cas de dénivelé important, dans des tunnels ou sur des ponts (poids à respecter).
Chargement, poids et dimensions
Chaque conducteur se réfère aux règles de tonnage et de dimension, inscrites au code de la route. Lors du chargement, il doit connaître le poids à vide (PV) de son véhicule ainsi que le PTAC pour déterminer la charge utile, le poids de la marchandise. Chaque camion respecte un poids total roulant autorisé (PTRA) en fonction du nombre d’essieux. Des tableaux de caractéristiques recensent :
Des dérogations pour transporter une charge supplémentaire existent aussi en fonction du type de camion (gaz, électrique) et de ses équipements (ralentisseur). Le chauffeur peut alors augmenter le poids total de 500kg à 1 tonne.
Autorisation et interdiction de circuler
En France, un camion pesant plus de 7,5t a interdiction de rouler entre samedi 22h et dimanche 22h, et ce, toute l’année, sans oublier les jours fériés. Des limitations locales peuvent être imposées afin de réduire les risques de pollution ou améliorer la sécurité en cas de départ en vacances. Là encore, il existe des dérogations pour certains transporteurs (animaux, événementiel, fret aérien, carburant, déménagement, etc.). Des situations d’urgence comme les catastrophes naturelles ou des accidents peuvent aussi donner lieu à des exceptions.
Les réglementations sur le transport en dehors de la route
L’environnement réglementaire du transport routier en Europe
Étant donnée l’importance du secteur pour l’économie française, et plus largement européenne, le législateur se doit d’imposer des règles strictes aux routiers et aux entreprises de transport. Respect des conditions de travail, sécurité routière, concurrence loyale, contrôle des véhicules… Tout est fait pour que la profession soit exemplaire et qu’elle ait conscience de son impact sur les autres usagers, sur l’environnement et sur le patrimoine routier. Au niveau européen, on observe une harmonisation afin de mieux faire respecter :
Les organismes de contrôle pour le transport terrestre
Pour assurer sa mission de régulation auprès des entreprises et des chauffeurs routiers, le ministère chargé des transports s’appuie sur deux organismes essentiels :
Chaque région dispose donc de ces agents territoriaux qui ont pour mission de mener des contrôles en entreprise et sur la route ou encore d’effectuer des pesées aléatoires. De manière générale, les contrôles routiers sont réalisés dans le cadre d’une coopération interministérielle. Peuvent donc intervenir des gendarmes, des douaniers, des policiers ou encore des agents des DREETS (Directions Régionales de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités), regroupant les anciennes DRCS (Directions Régionales de la Cohésion Sociale) et DIRECCTE (Directions Régionales des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) à compter du 1er avril 2021.
Le droit du transport : un cadre international
Au-delà des réglementations sociales, techniques, mécaniques et sécuritaires, le secteur du transport routier doit répondre à un immense ensemble de règles commerciales. Avec le développement des échanges mondiaux, de nombreuses conventions internationales (convention CMR par exemple) ont permis d’ériger un cadre légal commun entre les pays signataires. Pour le moment, le droit international du transport s’appuie sur le contrat de transport et sur l’obligation tacite du transporteur à acheminer la marchandise en bon état. Celui-ci est ensuite étoffé par le droit régional (l’Union Européenne), puis par les règles propre à la France.
Le déménagement
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Déménager : une belle aventure
Un projet de vie exaltant
Un déménagement représente une aventure, une nouvelle vie dans un autre lieu. Le changement est souhaité, salutaire, mais il peut aussi devenir un cauchemar logistique. La fatigue engendrée, le stress de toutes les démarches à engager, peuvent gâcher le plaisir que représente ce choix. Heureusement, un peu d’organisation et le recours à quelques astuces peuvent grandement faciliter l’événement. Dès que la date est arrêtée, le compte à rebours se met en marche. Suivant le temps dont on dispose entre son activité professionnelle, les enfants et autres obligations personnelles, une organisation strictement respectée permet d’éviter la panique à la veille du déménagement. Cela passe par plusieurs étapes qu’il faut mettre en place au minimum trois mois à l’avance, en tenant compte des délais légaux imposés à tout changement de domiciliation, aux divers contrats souscrits, aux démarches familiales indispensables.
Garder, donner ou vendre
On accumule toujours beaucoup au fil du temps. Changer de logement est une occasion idéale pour faire le tri. Parmi ses biens, on trouve souvent des objets ou vêtements qui ne servent pas ou plus du tout. Décider ce qui, peut être donné ou vendu, est un bon départ à une nouvelle vie dans un autre lieu. De nombreuses ressources existent pour vous accompagner dans cette démarche bienveillante et pratique :
Chacun peut être contacté via un formulaire de contact en ligne ou bien par téléphone. Leurs conseils et leurs conditions d’enlèvement varient d’un prestataire à l’autre, d’une ville à l’autre : aussi, mieux vaut se renseigner en fonction du lieu que l’on va quitter.
Jeter proprement
Certains biens ne sont, hélas, pas destinés à une seconde vie. Vieux vêtements que vous ne portez plus, électroménager gardé pour être jeté plus tard dont il est temps de se débarrasser, pots de peinture restante qui n’auront plus d’usage (sauf pour des retouches avant état des lieux), meuble que vous préférez renouveler et qui ne vous suivront pas, etc. Pour autant, jeter a ses règles. Tout matériel peut en effet avoir une autre vie à travers les nombreuses solutions de recyclage auxquelles nous sommes invités à participer à travers un tri intelligent et respectueux des déchets. Les bacs de récupération dans les grandes enseignes de supermarché ou espaces de vente, ainsi que les déchetteries accueillent volontiers les vieux appareils, vêtements usagés et autres déchets d’une vie lorsque ceux-ci sont correctement emballés et acheminés sur place avant d’être jetés dans l’espace de tri prévu.
Organiser son déménagement à l’avance
Anticiper et répartir les tâches sur 3 mois
Lorsque l’on change de domicile, bien des choses sont à modifier en conséquence. Il faut donc prévoir entre 3 et 2 mois à l’avance afin de ne pas se laisser surprendre et de respecter les délais impartis. Cela permet également de gérer l’événement sans stresser outre mesure. La constitution d’un dossier personnel réunissant l’ensemble des démarches à effectuer et leur résultat est bienvenu. Il convient en effet de :
Ranger au quotidien et par étapes
Afin de ne pas se laisser piéger par le temps, il est aussi efficace de commencer à emballer ses biens le plus tôt possible. Pour cela, et ce, quelle que soit la méthode de déménagement choisie, vous aurez besoin de cartons, de papier journal et bulle, d’adhésif de qualité et d’un bon marqueur. Si vous confiez votre déménagement à un professionnel, il pourra vous fournir ce matériel. Si ce sont vos amis et votre famille qui viennent vous prêter main-forte, plusieurs solutions s’offrent à vous :
Commencez par ranger tout ce qui ne vous est pas indispensable au quotidien jusqu’à ne garder que le strict minimum à l’approche de la date du déménagement. Numéroter ses cartons peut être un excellent moyen de savoir ce qu’il contiennent et faciliter l’emménagement futur. Une semaine avant la date fixée, l’idéal est de ne garder qu’une ou deux valises contenant médicaments, vêtements, accessoires de toilette, linge de lit, couverts, etc.
Finaliser la logistique
Afin de vous faciliter définitivement les choses le jour du déménagement, certaines étapes, bien que retardées jusqu’au dernier moment, sont à observer :
Le jour du déménagement
Préparer et protéger
La veille, il est important de vider tout lave-linge et lave-vaisselle puis d’évacuer l’eau restante dans les tuyaux avant de les scotcher sur le dessus de l’appareil. Il est aussi pratique de protéger les sols fragiles tels que les parquets avec des bâches de protection qui sont à scotcher au niveau des plaintes afin de les maintenir en place et d’éviter tout accident. Visitez chaque placard, garage, abri de jardin, etc., pour vous assurer de ne rien oublier sur place. Enfin, prévoyez :
Être efficace avant de partir et l’arrivée
Pendant que les déménageurs travaillent, plusieurs tâches restent à faire pour un départ serein :
Emménager sereinement
Au milieu des allers et venues de votre famille, des amis venus en renfort ou des professionnels souvent très actifs afin de respecter leur créneau horaire, assurez-vous d’avoir bien l’eau chaude, le chauffage et l’ensemble des clés de votre nouvel habitat. Restez disponible pour indiquer à vos amis ou aux déménageurs dans quelles pièces déposer chaque meuble et carton. En cas d’objets endommagés ou de carton manquant, ne tardez pas à prendre note des dégradations :
Voilà, vous êtes chez vous, alors ne tardez pas à inscrire votre nom sur la boîte aux lettres et près de la sonnette. En cas de travaux d’aménagement ou de décoration à prévoir, et selon votre souhait, il est tout indiqué d’encombrer l’espace avec un minimum de choses. Vous aurez plus de plaisir à déballer vos affaires une fois votre nouveau domicile refait à neuf et selon vos goûts.
La deuxième vie des objets | Un enjeu environnemental et sociétal
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Vers une consommation éco-responsable
L’accélération de la pollution
L’innovation et l’émergence de nouvelles technologies ont accru le processus de surconsommation. Les industriels proposent des appareils toujours plus performants, promettant un bénéfice énergétique alléchant. Leur obsolescence programmée accélère considérablement la production des déchets, quel que soit le secteur d’activité. Nous générons annuellement plus de 500kg de déchets par personne ! Or, ces derniers impactent notre environnement. Que faire de tous ces vieux objets, sans cesse plus vite renouvelés ? Peut-on offrir une seconde vie à nos déchets ? Face à la pollution des océans et à la multiplication des facteurs d’émission de CO2, la collecte et la gestion des déchets devient un véritable enjeu pour l’avenir. Leur transport émet une quantité importante de gaz à effet de serre. Leur traitement par combustion pollue l’air que l’on respire. En s’alignant sur les exigences européennes, la France a pris l’engagement de recycler 50% de ses déchets ménagers. Il est vital d’en limiter la production et d’arriver à les valoriser. D’autant que l’exploitation intense des matières premières conduit à l’épuisement des ressources de notre planète.
Une fracture environnementale et sociale
Le triste constat saute aux yeux : nous générons beaucoup trop d’encombrants chaque jour. La surconsommation atteint son paroxysme et nous sommes face à une réelle difficulté de traitements de nos déchets. Les dépôts sauvages sur les trottoirs se multiplient et deviennent un enjeu de taille pour les municipalités. Chaque année, des millions d’objets, de produits électriques et électroniques sont incinérés ou enterrés. Un désastre écologique ! Parallèlement, le renouvellement constant des biens de consommation engendre une fracture toujours plus importante dans les couches de la population. Certains jettent des meubles en kit ou des appareils électroménagers en état de fonctionnement, là où d’autres ne parviennent pas à s’équiper. Dans cette culture du jetable, la frustration est grande !
Le recyclage et la valorisation des déchets
Peu à peu, la société prend conscience qu’elle doit changer ses habitudes. Une consommation raisonnée ainsi qu’une bonne gestion des déchets permettent en effet de préserver les ressources naturelles, tout en limitant les exploitations polluantes. Le recyclage génère par ailleurs une richesse économique non-négligeable. Il permet également de désencombrer les logements, les placards et les garages. Un argument intéressant à l’heure où les prix du m2 de l’immobilier s’envolent ! Exit le lit bébé qui prend la poussière dans le grenier, il fera le bonheur de jeunes parents tout en offrant un revenu complémentaire. Pourquoi acheter un produit neuf quand on peut le racheter en excellent état, à son voisin ? Meubles, produits électroménagers ou vêtements, les objets de seconde main ont désormais la côte. En une seule opération, on gagne de la place, on résout la question de devenir d’un déchet et on réalise, en somme, une bonne affaire. C’est une alternative économique qui bénéficie à tous, notamment aux étudiants et aux jeunes ménages. Ainsi, émergent des solutions innovantes pour valoriser les déchets et les objets inutilisés. Réparation, vente ou location entre particuliers, c’est le boum de l’économie circulaire.
Émergence d’une économie circulaire autour du recyclage
La vente de biens d’occasions, un nouveau mode de consommation
Collectionneur, passionné de vintage ou féru de bonnes affaires, le marché du bien de seconde main s’adresse à tout le monde. Les plateformes de vente sont nombreuses. Elles offrent une nouvelle forme de brocante, mêlant le mobilier moderne ou ancien aux vêtements et aux jouets d’occasion. Si LeBonCoin met en relation vendeurs et acheteurs, d’autres sites comme Vinted assurent la mise en ligne et le processus complet de vente. Les réseaux sociaux regorgent également de groupes de vente ou d’échanges de proximité. Une véritable structure économique s’est mise en place sur le marché de l’occasion entre particuliers. Pour ceux qui ne souhaitent pas vendre, il est aussi possible de déposer ses objets inutilisés auprès d’associations telles que le Secours populaire ou Emmaüs. Précurseurs de l’économie solidaire, ces associations fondent leur action sur la récupération et l’aide aux plus démunis. Ce qui ne sert plus chez les uns devient un élément créateur de richesse pour les autres. Cela permet aux plus modestes de s’équiper à prix réduit. Ce faisant, ces organismes sont devenus des acteurs du développement durable, tout en limitant notre impact sur l’environnement. Ils sont par ailleurs créateurs de lien social, d’emplois et d’insertion professionnelle.
La réparation, une alternative collaborative
Depuis plusieurs décennies, le dépannage est loin d’être une évidence, car il a la réputation d’être trop long et coûteux. Difficile dans ces conditions de résister aux offres toujours plus alléchantes de la grande distribution. Pourtant, la réparation ne coûte pas nécessairement plus cher qu’un objet neuf. Il existe par exemple des structures associatives dédiées à la réparation, pour un budget très modéré. On voit notamment fleurir des Repair cafés réunissant novices et experts de la réparation. Vélo, appareil photo ou électroménager, chacun peut ainsi trouver une occasion de sauver son objet plutôt que de mettre au rebut. Des plateformes de mise en relation, comme Frizbiz.com, permettent également d’entrer en contact avec des réparateurs. Essentiellement basé sur une économie collaborative de proximité, ce concept connaît un vif succès dans les zones urbaines. Ce qui favorise une prise en charge rapide et locale pour limiter les frais de déplacement. Le dépannage entre voisins, c’est possible !
La location ou le prêt, une solution éco-responsable
Nos placards débordent d’équipements inutilisés. Pourquoi ne pas faire profiter son voisin d’une tondeuse à gazon ou d’un appareil à fondue utilisé une fois par an ? En louant ou prêtant nos objets, nous adoptons une attitude éco-responsable qui produit un effet direct sur la diminution des déchets. Certaines plateformes web sont dédiées à la location de proximité. Ainsi, Kiwiiz.fr ou Zilok.com permettent par exemple de profiter d’un réseau d’entraide entre particuliers pour louer de l’outillage ou de l’équipement dont le besoin est ponctuel. Pour une utilisation occasionnelle, le prêt est aussi une façon d’exploiter à bon escient ce qui encombre nos tiroirs. Les réseaux sociaux ont d’ailleurs vu naître de nombreux groupes d’entraide entre particuliers. Ces initiatives permettent de lutter activement pour la préservation de l’environnement.
Les Ressourceries, une filière d’avenir
Donner une seconde vie aux objets
De nouvelles filières de valorisation des déchets ont fait leur apparition au début des années 2000. On compte aujourd’hui environ 150 Ressourceries en France qui adhèrent à une charte de réseau national. Elles gèrent sur un territoire donné la collecte, le recyclage et la revente d’objets initialement destinés au rebut. Cette filière a un impact réel sur la limitation du traitement de nos déchets. Elle organise ainsi la récupération du mobilier et autres détritus selon une méthode qui préserve leur état, en vue de les valoriser prioritairement par une réutilisation. Une fois triés, les objets retrouvent une seconde vie dans les ateliers des Ressourceries. Les meubles peuvent par exemple être réparés ou relookés pour une nouvelle utilisation. En 2019, le réseau national des Ressourceries a d’ailleurs organisé un concours de design mobilier à partir de matériaux de réemploi. De même, les gros appareils électroménagers, remis en état, font le bonheur des ménages les plus modestes. Une alternative intéressante, tant pour les populations fragiles que pour l’environnement.
Agir pour l’environnement
Chaque Ressourcerie valorise en moyenne 10.000 tonnes de déchets encombrants par an, soit au moyen du recyclage, soit au moyen du réemploi. Ce sont autant de traitements et de pollution évités. Elle dégage par ailleurs plus de 1.500€ par tonne de produits réutilisée ou réemployée. Le réseau s’appuie sur un principe de traçabilité, en déclarant trimestriellement le tonnage des collectes effectuées auprès des ménages et des professionnels. Elle recycle principalement le textile et l’ameublement, mais également les déchets électriques et électroniques, les livres et jeux. Grâce à sa démarche de recyclage, la Ressourcerie permet de valoriser le réemploi des objets plutôt que leur destruction. Elle contribue ainsi à une réduction notable des déchets. Chaque unité territoriale travaille sur un circuit court offrant un service de proximité à sa population, avec une faible empreinte carbone.
Participer à l’économie circulaire, sociale et solidaire
Par leur action, les Ressourceries tendent à changer le regard que nous portons sur les déchets. Ils constituent désormais une ressource à part entière dans une économie circulaire qui agit sur le tissu social et l’éducation de la population. Elles répondent ainsi aux besoins du territoire tant en matière de protection de l’environnement que d’insertion professionnelle. Si elles ne cherchent pas le profit, elles n’en sont pas moins de véritables acteurs économiques. Ainsi, chaque Ressourcerie agit pour le développement local, la création d’emplois durables et de partenariats avec les entreprises environnantes. En proposant un service au plus près de la population locale, elle crée à la fois du lien social avec les personnes en difficulté et une activité économique innovante. Par ailleurs, elle tend à sensibiliser et éduquer la population au développement durable et à l’acquisition de comportements respectueux de l’environnement. C’est un véritable outil de l’écologie, surtout en zone urbaine.
En proposant un service de ramassage des encombrants, la Ressourcerie contribue à :
Le rôle de l’agent immobilier suite à un décès
/0 Commentaires/dans Non classé /par adminLe rôle de l’agent immobilier suite à un décès
L’agent immobilier : un rôle de psychologue
Les champs d’intervention d’un agent immobilier
L’agent immobilier est un intermédiaire essentiel mandaté par un acheteur, un vendeur ou un propriétaire, dans le cadre d’une transaction immobilière ou de la gestion locative d’un bien. À ce titre, il peut être confronté à des situations particulières comme la gestion de la vente d’un logement, suite au décès du propriétaire. Dans le cadre de sa mission, l’agent immobilier peut aussi faire face au décès de son mandant pour lequel il gérait l’achat, la vente ou la location d’un ou de plusieurs biens. Dans ce cas, selon l’article 2003 du Code Civil, son mandat est censé prendre fin, sauf si une clause prévue dans le mandat mentionnait une autre issue, comme par exemple :
Quels sont les savoir-être de l’agent immobilier ?
Suite à un décret voté en 2015, l’exercice du métier d’agent immobilier est désormais encadré par un code de déontologie qui s’adresse à tous les professionnels de la transaction et de la gestion d’immeubles. Très clair, l’article 2 de ce code précise que le professionnel doit exercer son métier avec « conscience, dignité, loyauté, sincérité et probité ». Contacté par la famille du défunt, l’agent immobilier s’engage donc à conseiller aussi bien les vendeurs que les acheteurs pour que la transaction puisse se réaliser dans les meilleures conditions qui soient. Sociable et toujours à l’écoute, il fait preuve de diplomatie et de discrétion dans la gestion de dossiers parfois sensibles. En effet, les négociations peuvent réunir des héritiers qui ne s’entendent pas parfaitement. L’agent doit alors jouer de psychologie pour obtenir une entente raisonnable entre les vendeurs. La responsabilité de l’agent est généralement la première mise en cause si un problème advient lors de la transaction. Il a donc tout intérêt à accomplir sa mission avec une extrême rigueur.
Accompagner une vente immobilière suite à un décès
Dans de nombreux cas, après le décès du premier conjoint, la jouissance du logement est conservée par l’autre personne du couple. Quand celle-ci décède à son tour, deux cas de figure peuvent se présenter :
Dans le premier cas, si un agent immobilier est mandaté, il devra faire estimer le bien qui est encore en indivision. Si plusieurs héritiers existent, mais qu’un seul souhaite acquérir le bien, celui-ci devra dédommager les autres personnes sortant de l’indivision. Si tous les héritiers tombent d’accord pour vendre le bien, ils peuvent engager un agent immobilier qui se chargera de trouver l’acheteur au plus vite. Rappelons qu’en France, la déclaration de succession doit être réalisée dans les 6 mois qui suivent le décès. Si les héritiers comptaient sur la vente du bien pour payer les droits, mais que celle-ci n’est pas conclue à temps (en moyenne, 6 mois sont nécessaires pour vendre un bien), et donc que les fonds ne sont pas disponibles, alors ils risquent de payer une majoration ainsi que des intérêts. C’est pourquoi des agences immobilières proposent désormais d’acheter le bien comptant et en l’état, moyennant un prix un peu plus faible que celui du marché (entre 90 et 95% de la valeur estimée) suite au décès d’un proche. Cela réduit considérablement le niveau d’anxiété que peut vivre la famille du défunt.
Les démarches administratives suite à un décès
Informer les héritiers
Comme précisé ci-dessus, l’agent immobilier a pour mission de guider son ou ses mandataires dans la gestion du bien reçu en héritage. Aux côtés du notaire, il se charge d’éclairer les ayants-droit sur les principes d’indivision et de succession tout en travaillant sur l’estimation du bien. Cet intermédiaire engagé cherche par tous les moyens à faciliter la vie de ses mandataires tout en maintenant une communication régulière sur l’avancement du dossier.
Renseigner sur le déménagement
Trop souvent axé sur le travail de transaction et de gestion, le métier tend aujourd’hui à inclure l’accompagnement à la mobilité. En effet, l’agent est la première personne en contact avec la famille du défunt lorsqu’il s’agit de vendre son bien immobilier. C’est aussi vrai pour tous les moments importants, heureux comme difficiles (travail, mariage, divorce, naissance…). Si la famille souhaite se séparer du logement, elle peut aussi avoir besoin d’une aide logistique pour le déménagement. C’est d’ailleurs le souhait de 55% des clients qui s’adressent à une agence immobilière pour un achat ou une vente en général. Le mandataire a donc une carte à jouer en proposant des services connexes facilitant la vie des acheteurs et des vendeurs lors d’une transaction immobilière.
Guider dans les démarches
L’agent immobilier a évidemment un rôle d’accompagnant dans les démarches administratives entourant la vente du bien d’une personne décédée. Il explique à la famille et aux héritiers les différentes étapes à suivre, de la complétion du dossier jusqu’à la signature de l’acte authentique devant le notaire. De son côté, l’agent mandaté doit aussi vérifier de nombreux éléments pour que l’acte ne soit pas sanctionné de nullité :
Encore une fois, il en va de la responsabilité et de la réputation de l’agent immobilier de s’assurer que le dossier soit solvable et ne cause aucun préjudice.
Faciliter la transition avec le notaire
L’agent immobilier accompagne les vendeurs et les acquéreurs
Si la loi Macron a quelque peu modifié les rôles et prérogatives des acteurs que sont les notaires et les agents immobiliers, tous ont à cœur d’offrir les meilleurs services et conseils aux parties en présence. Leur relation est complémentaire et c’est essentiel : il en va aussi de leur réputation. Ils n’ont donc aucun intérêt (et ont interdiction) à favoriser l’une ou l’autre des parties, auquel cas les négociations risqueraient de ne pas aboutir. Vous pouvez donc avoir confiance en votre agent qui souhaite avant tout que la transaction soit réalisée avec succès.
La signature du compromis de vente
Le compromis de vente est l’étape précédant la signature de l’acte authentique. Il sécurise l’acquisition et/ou la vente du bien immobilier pour les parties. Souvent rédigé par les notaires, cet avant-contrat peut aussi être préparé par les agences immobilières qui sont également compétentes en la matière. C’est d’ailleurs un argument commercial apprécié des vendeurs : le prix de la préparation de l’acte est inclus dans la rémunération de l’agence immobilière, alors que les honoraires du notaire viennent en sus. Cependant, si l’agence immobilière est choisie pour formuler le compromis, elle a dès lors une obligation de résultat. Après signature du compromis, l’agent se tient à vos côtés dans vos démarches de demande de financement auprès des banques. Il peut être force de proposition pour vous orienter vers l’établissement qui vous offrira les meilleures conditions du marché.
La signature de l’acte authentique
L’acte authentique se fait exclusivement chez le notaire : c’est le contrat qui valide le transfert de propriété d’un bien immobilier. Il est symbolisé par la remise des clés du vendeur à l’acheteur. C’est aussi à ce moment qu’intervient le paiement du bien (les 90% qui restent) et de la commission de l’agent immobilier. Lorsque le notaire convoque les parties, l’agent immobilier n’a pas l’obligation d’être présent puisqu’il n’est pas signataire. Il peut néanmoins intervenir à la demande du mandant qui souhaite obtenir l’aide, les conseils et les explications de l’intermédiaire essentiel de la vente, ceci afin d’être rassuré. En effet, quelques erreurs peuvent s’être glissées dans l’acte lors de la rédaction. L’agent immobilier est donc le mieux placé pour adresser les remarques et demander les corrections au notaire avant la signature effective de l’acte.
L’après-déchèterie | Quelle gestion du tri et quelles garanties pour l’environnement ?
/0 Commentaires/dans Non classé /par adminL’après-déchèterie | Quelle gestion du tri et quelles garanties pour l’environnement ?
La classification des déchets
Définition du déchet : distinction du déchet ménager et professionnel
En Europe, le déchet est défini comme « toute substance ou tout objet dont le détenteur se défait ou dont il a l’intention ou l’obligation de se défaire ». En donnant un statut juridique au déchet, on limite les risques pour l’environnement et la santé publique. Cette qualification induit en effet une obligation pour les États d’organiser la bonne gestion des déchets. Depuis leur collecte jusqu’à leur valorisation ou leur élimination, chaque maillon de la chaîne doit veiller au respect de la santé et l’environnement. Les déchets peuvent être d’origine ménagère, ou bien générés par une activité économique. La gestion des déchets ménagers relève de la responsabilité des collectivités territoriales, dans le cadre du service public de gestion des déchets. En revanche, celle des déchets professionnels revient aux entreprises qui assurent leur traitement via un organisme privé dans le respect des exigences réglementaires.
Tri et recyclage : 3 grandes catégories de déchets
Tous les encombrants ne requièrent pas le même traitement. Selon le cas, ils peuvent être recyclés, brûlés ou enfouis sous terre. De nombreuses matières sont recyclables et peuvent être utilisées dans la constitution de nouveaux objets. Encore faut-il qu’elles soient déposées au bon endroit. Les déchets dangereux sont ceux qui sont inflammables, toxiques et qui présentent un risque pour l’environnement. Leur manipulation est particulièrement réglementée en raison de leur impact environnemental et sanitaire. Par exemple, pour les piles et batteries, le plomb est recyclé, l’acide sulfurique est neutralisé et le mercure est acheminé vers un centre spécialisé. Pour les déchets non-dangereux, la réglementation est plus souple. Il s’agit principalement du papier, du carton, du textile, des déchets verts, du verre, du plastique ou du bois. Ils sont facilement recyclables. On les distingue des déchets non-dangereux inertes. Ces derniers ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne sont pas biodégradables. Pour autant, ils ne présentent pas de risque écologique majeur. Il s’agit surtout des déchets du secteur du bâtiment, comme la brique ou les tuiles.
Traitement spécifique hors déchetterie
Certains déchets nécessitent un traitement différent de la déchetterie. Les ordures ménagères sont par exemple récoltées périodiquement directement au domicile des usagers. D’autres déchets présentent un danger pour l’environnement et la santé des populations. À ce titre, ils font l’objet d’un traitement spécifique. Il s’agit notamment des produits toxiques, des éléments radioactifs ou l’amiante, qui sont particulièrement nocifs. Il faut maîtriser leur impact sur la nappe phréatique et la pollution de l’air. De même, les médicaments ne doivent être recyclés que par les pharmaciens. Le réseau Cyclamed permet de les valoriser. Les pharmacies prennent aussi en charge les déchets contaminés comme les seringues, car ils font l’objet d’un traitement unique. Enfin, les produits explosifs comme les bouteilles de gaz doivent impérativement être retournés à l’endroit où ils ont été achetés.
Le tri comme garantie du respect de l’environnement
Cadre législatif du recyclage
Depuis 1975, l’État français encadre la gestion des déchets en donnant la priorité au recyclage. Une volonté politique d’optimisation du traitement des déchets qui porte aujourd’hui ses fruits. En plusieurs décennies, le tri est entré dans nos habitudes. L’État incite tous les producteurs de déchets à réduire leur volume et à valoriser les matériaux autant que possible. En 2007, le Grenelle de l’Environnement permet de responsabiliser les industriels face au trop-plein d’emballages sur le marché. Ils ont ainsi l’obligation de contribuer à l’un des organismes agréés par les pouvoirs publics (Eco-Emballages, Adelphe, Cyclamed) pour participer à l’élimination de leurs déchets d’emballage. Une véritable réflexion est en lancée sur la question du packaging et des résidus qui génère. La tendance est notamment aux contenants recyclables, dans le cosmétique par exemple. De même, le vrac s’est largement développé dans l’alimentaire. La santé et l’environnement sont au cœur des préoccupations pour garantir tout à la fois des produits qualitatifs et une maîtrise de la pollution.
Objectif de réduction des déchets
Les pouvoirs publics ont pour objectifs de :
La réduction des déchets une véritable priorité. Ainsi, le Programme national de prévention des déchets 2014-2020 avait pour but de réduire le poids des déchets ménagers de -7%. Qu’il s’agisse de produits alimentaires, d’équipement ou d’électroniques, une véritable réflexion est entamée à toutes les étapes du circuit économique. La conception, la production, tout comme la consommation de ces produits interagissent sur la production de rebuts. Chacun de ces postes peut être optimisé. En ligne de mire, la réduction des emballages. Selon le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ».
Préservation des ressources naturelles
Une bonne gestion des déchets permet de préserver les ressources naturelles, tout en limitant les exploitations polluantes. Préserver les ressources telles que l’eau et les matières premières issues du sol, c’est avant tout limiter et optimiser leur utilisation autant que possible afin de réduire les impacts environnementaux. En matière de logement par exemple, la tendance est l’habitat durable. Cela permet de faire face à un accroissement beaucoup trop important des besoins énergétiques. Certaines techniques permettent notamment d’optimiser l’isolation thermique des logements. Par ailleurs, la sélection de produits issus du recyclage permet de limiter l’extraction des ressources naturelles. Certaines entreprises du BTP proposent en effet des matériaux plus verts, comme du béton 100% recyclé issu de granulats collectés lors de la destruction de bâtiments. On favorise également le recyclage des bâtiments eux-mêmes. De manière générale, en généralisant la réutilisation des déchets, on tend à préserver les ressources en péril de notre planète. Ainsi, les déchets de bois sont broyés puis compostés pour une valorisation énergétique. Ou encore des fibres de coton recyclé peuvent être transformées en papier pour l’imprimerie. Ce sont autant de matières premières naturelles préservés pour l’environnement.
Le tri, élément moteur de l’économie circulaire
Lutte contre le gaspillage
On assiste depuis quelques années à l’émergence d’une économie circulaire autour du tri sélectif et du recyclage. Il s’agit de donner du sens aux objets qui nous entourent et de limiter le gaspillage, aussi bien alimentaire que matériel. Le marché de l’objet de seconde main s’affirme grâce à de nombreuses plateformes dédiées aux particuliers, comme Leboncoin ou Vinted. Par ailleurs, de nombreuses associations, telles que le Secours populaire ou Emmaüs, permettent de collecter des vêtements, des livres, des meubles ou des appareils électroménagers, pour venir en aide aux plus démunis. De même, les Ressourceries adossées à certaines déchetteries proposent de collecter les encombrants afin d’alimenter un réseau d’entraide. Ils sont ensuite triés, puis acheminés vers une filière de recyclage de matériaux ou bien valorisés par une réutilisation. Ce faisant, ces organismes sont à la fois acteurs du développement durable et créateurs de lien social, d’emplois et d’insertion professionnelle.
Réemploi des objets
Un manteau remplacé par une veste tendance, du matériel de sport inutilisé, une console de jeu plus performante… Remplacer vos objets ne veut pas nécessairement dire qu’il faille les jeter. Le reconditionné fait d’ailleurs fureur dans le domaine du smartphone. Nombreuses sont les entreprises et les associations qui œuvrent aujourd’hui pour le remploi. Cela contribue à la transition vers un modèle d’économie circulaire. Mais chacun peut également agir à son niveau pour redonner une utilité à ces objets oubliés et prolonger ainsi leur durée de vie. Pour cela, il faut passer par la case réparation. En la matière, les solutions ne manquent pas : réparateurs agréés, repair cafés, tutoriels en ligne pour dépanner son électroménager. Une fois en état d’usage, ces objets que vous auriez destinés au rebut peuvent être empruntés, loués, vendus, donnés ou échangés. Les pouvoirs publics ont d’ailleurs mis en place un portail web spécifique, parrainé par l’Agence de la transition écologique. Le site longuevieauxobjets.gouv.fr aide en effet les particuliers à trouver les solutions pour allonger la durée d’usage des objets.
Nouvelle forme de déchetterie
Depuis 2017, en Gironde, une ancienne déchetterie a créé un modèle inédit aux allures de supermarché. L’idée est de reprendre les codes de la grande surface avec des rayonnages, des linéaires et une signalétique approchante. Pourtant, rien n’est vendu dans ce magasin d’un nouveau genre. Les habitants peuvent tout simplement y déposer des objets et matériaux ou bien en récupérer pour leur usage personnel. Cet espace de 5 000 m² est financé par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères de 138 communes situées dans le Libournais. L’objectif est de redonner de la valeur aux déchets et cela fonctionne. Mobilier, jouets ou bricolage, chacun trouve ce dont il a besoin. Peu à peu, les mentalités semblent évoluer positivement en faveur du remploi. En 2020, le site enregistrait une diminution de 15% des déchets enfouis par rapport à l’ancienne déchetterie. Présenter les déchets comme une véritable richesse et permettre à chacun de les valoriser, c’est sans doute une véritable solution pour l’avenir.
Le marché du déménagement et ses acteurs
/0 Commentaires/dans Non classé /par adminLe marché du déménagement et ses acteurs
Le marché du déménagement
De plus en plus de français déménagent : se rapprocher de sa famille, changer d’emploi, changer d’environnement, … Où en est-on de ce marché du déménagement dans l’Hexagone?
Déménager
Le marché du déménagement se diversifie : par conséquent, ses nombreux acteurs s’adaptent à la demande croissante et diversifiée, des clients. L’évolution des modes de vie, la précarité professionnelle, ou encore la rotation des étudiants sont autant d’évènements qui augmentent le nombre de déménagements. En effet, les Français sont mobiles. Ainsi, environ ¼ de la population française fait appel à des déménageurs professionnels. Pourtant d’autres solutions dites collaboratives s’offrent à vous pour déménager.
Les chiffres clés du marché français du déménagement
Environ 3 millions de Français déménagent tous les ans. Depuis plusieurs années, ce chiffre est en augmentation. De ce fait, toutes les catégories de population sont vouées à changer de logement la plupart du temps pour raison professionnelle.
Selon l’Observatoire du déménagement (en 2016) :
Les faibles volumes sont une des conséquences de la taille des logements qui deviennent de plus en plus petits, notamment dans les grandes villes, reflet des tarifs élevés du marché de l’immobilier. Ainsi, selon l’étude IFOP de 2017 pour la société Les Déménageurs Bretons :
Les conditions du déménagement
De nombreux critères sont à prendre en compte pour définir la solution idéale permettant de commencer une nouvelle vie. En effet, le choix est relativement varié pour se faciliter la vie dans cette étape clé. Le budget reste la donnée la plus importante pour les foyers. En effet, les ménages tendent à faire appel à des déménageurs professionnels pour les transports de longues distances. Un changement de domicile à plus de 200km signifie plus de manipulations et d’organisation qu’un déplacement interrégional. Car déménager seul représente une charge physique, mais surtout une certaine anticipation de la gestion des éléments à prendre en compte. Une entreprise de déménageurs professionnels offre les garanties, par exemple, d’un trajet effectué dans le délai imparti et dans de bonnes conditions. Ainsi, le risque de casse, la fatigue et le déchargement dans le nouveau logement sont grandement facilités pour la famille. Choisir de déménager seul, même sur une longue distance, est réalisable. Cependant, la personne qui déménage devra gérer l’entièreté de la planification. Cette organisation comprend la réservation d’un véhicule adapté au volume à déplacer, la mise en carton, le démontage/remontage des meubles, le chargement et le déchargement du camion, la route (essence et frais de péages éventuels), etc. Ces éléments doivent être pris en compte que ce soit pour un changement sur courte distance ou pour un long transport et en supplément de la protection des objets fragiles mis en carton.
Les professionnels du déménagement
Une profession réglementée
Les déménageurs professionnels sont soumis à des normes très strictes répertoriées dans la loi d’orientation des transports intérieurs du 30 décembre 1982 (LOTI). Compte tenu de leur statut de professionnels, ces entreprises sont soumises à plusieurs obligations notifiées dans le registre tenu par le préfet et administrées par la direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) :
De plus, une licence de transport intérieur est obligatoire lorsque l’entreprise possède des véhicules dont le poids total est supérieur à 3,5 tonnes. Tous ces éléments juridiques apportent aux futurs clients, les preuves de bonne foi et de professionnalisme des sociétés de déménagement.
Les avantages des déménageurs professionnels
L’attrait principal des sociétés de déménagements reste sans conteste l’utilisation de matériels adaptés. En effet, ces équipements seront choisis et utilisés par les déménageurs en fonction du volume à transporter, mais aussi des objets fragiles à protéger. Ainsi, l’entreprise met à disposition des personnes des cartons spécifiques pour la vaisselle, des emballages sur-mesure pour les miroirs ou les tableaux et des housses de protection pour la literie. De plus, diable, monte-meuble ou grue sont à disposition des déménageurs pour faciliter le transport des cartons et des meubles. Dernier point positif, ces professionnels permettent à leur clientèle de gagner en temps, mais surtout en énergie. De plus, les tarifs pratiqués par ces entreprises ont évolué en même temps que l’offre de services. Par exemple, la société Les Déménageurs Bretons propose des services à la carte. De cette manière, les clients peuvent choisir entre diverses prestations et en fonction de leur budget parfois serré.
Par exemple :
Autant de services qui simplifient le départ vers une nouvelle vie. Les déménageurs professionnels mettent à la disposition des clients leurs savoir-faire, mais aussi leur savoir-être. La satisfaction clientèle reste leur priorité à l’émergence de nouvelles manières de déménager
La solution sociale des plateformes en ligne
Le déménagement low cost
Depuis quelques années, les déménagements participent à l’économie solidaire. En effet, de nombreuses plateformes de mise en relation entre particuliers ont vu le jour. Faire appel à l’entraide pour limiter le coût d’un changement de logement est la nouvelle donne. Le déménagement collaboratif est très apprécié par les plus jeunes. Les ménages les plus modestes privilégient également cette nouvelle manière de déménager. Ces plateformes collaboratives sont sur la niche des transports courtes distances et faibles volumes. Ainsi avec des sites comme Mydemenageur la main-d’œuvre est facile à trouver. De plus, cette plateforme propose des packs de déménagements. C’est-à-dire des kits de cartons, couvertures et adhésifs. Desbrasenplus par exemple propose pour un budget d’environ 500€ de choisir parmi plusieurs types de véhicules, le nombre de déménageurs souhaités et la durée de la prestation. Dès lors, emballer, porter, démonter ou remonter seront possible sans stress. Carton plein (à Paris) est une association qui offre ce type de services. Mais ce n’est pas tout puisqu’elle soutient le retour à l’emploi des sans-domiciles fixes. Ces derniers ramassent les cartons en bon état que l’association revend à bas prix aux personnes intéressées. L’Atelier remuménage (à Bordeaux) est également un chantier d’insertion grâce à son atelier puisque l’association récupère également les cartons. Ses tarifs s’adaptent à la composition de la personne qui déménage. En plus, L’Atelier remuménage est équipée de vélos à assistance électrique pouvant transporter environ 10 m³ grâce à des plateaux et des caissons. Dernièrement, cette association a investi dans un camion roulant au biogaz.
Le déménagement collaboratif est-il vraiment avantageux ?
L’avantage non négligeable du déménagement collaboratif demeure dans son prix attractif. En effet, la main-d’œuvre non professionnelle demandent en contrepartie de son travail des tarifs très bas quand d’autres préfèrent échanger des services. Ce type de prestations permet également de rencontrer des personnes habitant dans la nouvelle ville, voire le quartier. Le déménagement collaboratif crée ainsi du lien social facilement. Néanmoins, la personne qui déménage doit se charger de toute la logistique. Par exemple: la déclaration à la mairie afin de prévenir du stationnement de véhicules dans la rue; la location d’un camion pour le mobilier volumineux ; la gestion d’un planning des déménageurs solidaires (avec confirmation des intéressés); l’attribution des tâches à chacun le jour J et leur vérification.
Comparer les offres de déménagement collaboratif
Le déménagement collaboratif prend du temps et de l’énergie. L’inconvénient de ces initiatives solidaires n’est pas sans risque. En effet, en cas de casse d’un objet ou d’un meuble, les assurances ne prendront pas le dommage en charge. Afin d’être sûr de faire le bon choix, le plus simple est d’utiliser un comparateur de prix. Demenagerfacile en est l’exemple parfait puisqu’il affiche les tarifs en temps réel. Déménagement à la carte ou prestations basiques, cette plateforme vous permet de comparer les diverses offres. Après quelques clics, la solution sur-mesure est devant vous. En dernier recours, le système du transport groupé permet de réduire les coûts. Le site Cotransportage est un réseau de transporteurs qui se chargent de vos biens en remplissant les espaces vides de ses camions et les déposent à l’adresse du nouveau logement.
Quels sont les différents types de déchetteries en France ?
/0 Commentaires/dans Non classé /par adminDéfinition de la déchetterie et différence avec la décharge
Qu’est-ce qu’une déchetterie et à quoi sert-elle ?
La déchetterie est un espace dédié à la collecte et à la gestion raisonnée des déchets non pris en compte par le ramassage des ordures ménagères. Elle peut être publique (le système classique pour les particuliers), privée (pour les entreprises généralement), gratuite ou payante. Ce site aménagé, clos et gardienné, répond à la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Plusieurs appellations existent : écocentre, écopoint, recyparc ou encore parc à conteneurs. Lire la suite
Autrefois limitée au simple dépôt pour le recyclage ou l’incinération, la déchetterie tend aujourd’hui à promouvoir des notions de ressourcerie, de revalorisation et de réemploi. On dénombre en France près de 4600 sites de récupération des déchets (source Ademe : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), avec une répartition inégale selon les territoires. L’implantation en centre-ville reste par exemple difficile.
Quel est le principe général de la déchetterie en France ?
Dans le cas des déchetteries publiques (nous verrons les cas spéciaux plus loin dans l’article), la gestion est opérée par la commune ou l’intercommunalité. Les déchetteries accueillent tous les particuliers sans limitation, sur une plage horaire se situant en moyenne autour de 32 heures par semaine. Quant aux professionnels (artisans, agriculteurs, commerçants…), l’accès peut être réglementé, payant ou non. Il existe plusieurs catégories de déchetteries en fonction de la nature, de la provenance et de la quantité des déchets acceptés, regroupées en 2 grandes familles acceptant ou non les déchets dangereux. On observe toutefois une similitude dans les catégories de matériaux et de matériels pris en charge :
L’objectif est simple : aider la population à mieux répartir ses déchets pour optimiser la revalorisation et moins polluer. Ce service public de proximité connaît une forte évolution afin d’agir plus efficacement pour la protection de l’environnement.
Attention, la déchetterie n’est pas une décharge
La décharge est le mode de traitement des déchets le moins souhaitable pour des raisons écologiques évidentes. Les déchets qui y sont amenés non pas vocation à être réexploités. Les particuliers n’y ont d’ailleurs pas accès. Il existe toujours environ 250 sites autorisés en France, plus un nombre important de décharges sauvages. Autrement appelée centre d’enfouissement technique, la décharge a pour rôle d’accueillir des déchets dangereux (classe 1), des déchets non dangereux ou ultimes (classe 2) ou des déchets inertes du BTP (classe 3).
Les différentes déchetteries généralistes
Une taille de déchetterie adaptée aux besoins locaux
Les plus curieux auront remarqué qu’aucune déchetterie ne ressemble jamais tout à fait à une autre. La situation géographique a une grosse influence, selon que le site est localisé en ville ou non. La configuration dépend de nombreux facteurs comme :
Du fait de ces facteurs, le territoire français reste inégalement desservi. Les grands centres urbains, à cause des nuisances olfactives et auditives, ainsi que du manque d’espace disponible, bénéficient d’une offre par habitant plutôt faible, tout comme dans le centre de la France, moins habité.
Les déchetteries standard avec ou sans quais
Les déchetteries standard sont les plus visitées par les Français. Accueilli par un ou plusieurs gardiens, le visiteur accède directement à la zone disposant de conteneurs à déchets. Quatre grandes familles de déchetteries peuvent être distinguées selon l’aménagement, le nombre de bennes ou encore la population aux alentours :
Plus le nombre de bennes est élevé, plus il est possible de trier dans le détail. On retrouve des bennes spécifiques pour le verre, les plastiques, les DMS (Déchets Ménagers Spéciaux), mais aussi des bacs, des fûts, des big-bags et des abris.
Les déchetteries mobiles et en réseau
Dans le cas des centres urbains denses où le foncier se fait rare et cher, il existe une solution complémentaire au ramassage en porte-à-porte : la déchetterie mobile. Elle peut par exemple être installée pendant quelques heures chaque mois dans une rue d’un centre-ville. Occupant moins de 200m2, on y retrouve les mêmes options que dans une déchetterie classique, à savoir différentes bennes, des bacs et des box. Elle permet aux habitants de se libérer de leurs déchets en favorisant le tri au lieu de jeter dans le tout-venant. La mise en place d’un tel site vise aussi à lutter contre les dépôts sauvages. Ce système peut également être adapté pour répondre aux besoins des Français vivant dans des zones à faible densité de population. Cette fois, ce n’est plus l’espace qui est un problème mais la distance à parcourir. L’idée est d’assurer un service de proximité en créant un réseau de plateformes dans plusieurs villes. Celles-ci accueillent les bennes à tour de rôle pendant un temps donné. Cette méthode présente l’avantage de réduire les coûts pour les communes.
Les déchetteries pour les professionnels
Les déchetteries internes à certaines industries
Ce type de déchetterie privée concerne généralement les grandes entreprises industrielles qui produisent de nombreux déchets spécifiques. On peut prendre l’exemple de l’industrie automobile ou des entreprises de construction. En aménageant un espace de stockage directement sur son site, l’entreprise facilite à la fois le tri, le stockage et la récupération par des collecteurs accrédités (fournisseurs, prestataires habilités, filières spécialisées). Ces déchetteries doivent répondre à des normes environnementales très strictes. Elles sont nécessaires pour éviter l’afflux de trop grandes quantités de déchets dans les déchetteries communales ou privées.
Les déchetteries privées ou publiques pour les professionnels
Il s’agit des centres de récupération dont les prestations sont payantes. Ces déchetteries gérées par la collectivité et pour les professionnels sont habituellement en mesure d’accueillir des déchets spécifiques comme l’amiante et certains métaux. Leur aménagement particulier facilite la venue des camionnettes et autres utilitaires avec des chargements importants. Il existe aussi des déchetteries privées, pour les entreprises et parfois pour les particuliers, accessibles contre rémunération. Ces sites sont plus souvent implantés dans des zones éloignées des agglomérations, là où l’offre de déchetterie se révèle limitée. L’évolution des besoins professionnels a poussé des entreprises spécialisées en gestion des déchets à concevoir des déchetteries automatisées. Ces dernières ne requièrent pas de personnel sur site, réduisant ainsi le coût. Le système est simple : en insérant son badge dans une borne, la personne obtient l’accès à une déchetterie sous surveillance vidéo. Plusieurs modèles existent, du site équipé d’un bras automatique effectuant lui-même la pesée et le tri à la benne grande capacité, avec pesée, alarme et fermeture, pour récupérer les encombrants par exemple.
Les déchetteries adossées à d’autres activités
Ces centres privés et payants sont des extensions situées sur des sites extrêmement variés, un peu partout sur le territoire. Il peut s’agir par exemple de :
En fonction du prestataire, le visiteur aura deux possibilités. Il peut par exemple accéder à une zone spécifique séparée du site, disposant de contenants dédiés. Il est alors responsable pour le tri. Sinon, il peut apporter directement ses déchets dans un espace aménagé au sein de l’entreprise (quais d’accueil adaptés). Ce type de prestation n’est pas uniquement réservé aux professionnels. Certains centres acceptent également la venue de particuliers contre rémunération.
LE RECYCLAGE EN FRANCE
/0 Commentaires/dans Non classé /par adminLE RECYCLAGE EN FRANCE
Recycler, mais encore?
Evolution du recyclage
Le recyclage est une activité en perpétuelle évolution : elle a connu un véritable essor à partir des années 1970, avec la professionnalisation du secteur et le développement d’entreprises spécialisées. Cette activité représente aujourd’hui environ 170 milliards d’euros en volume d’affaire ; elle emploie environ 1,8 million de personnes dans le monde. En France, la filière du recyclage fait désormais partie intégrante de notre système de consommation car elle permet de revaloriser de nombreux déchets qui étaient auparavant brûlés ou enterrés. En effet, si le recyclage est aujourd’hui pour nous, en 2021, une évidence, ce ne fut pas le cas par le passé. Il convient donc de rappeler en quoi consiste le recyclage et les raisons pour lesquelles il est désormais devenu incontournable dans nos sociétés modernes.
Les principes du recyclage
Le recyclage consiste à récupérer les déchets produits par les ménages et les entreprises, afin de permettre leur revalorisation pour une autre utilisation. Le tri et le traitement se font généralement par type de matériau : verre, plastique, papier, métal, gravats, électronique, etc. La notion de recyclage n’est pas nouvelle, puisque la réutilisation des déchets – os, peaux, compost, épluchures,… – a accompagné le développement de l’Humanité depuis ses débuts. L’industrie du recyclage prend néanmoins toute son importance à la suite des Trente Glorieuses, période de prospérité de l’après Seconde Guerre mondiale. Cette période, marquée par l’augmentation de la consommation, est également associée à l’augmentation de la production de déchets. Nos sociétés commencent alors à faire face aux conséquences écologiques de ces déchets sur la nature, ainsi que du gaspillage des ressources et de la raréfaction de certains matériaux. Ainsi, au lieu de brûler ou d’enterrer les déchets, les filières de traitement et de revalorisation se sont développées et des systèmes de tri ont été mis en place.
Protection de l’environnement et emploi
Le recyclage présente évidemment de nombreux avantages pour l’environnement. Il permet avant tout de protéger les ressources naturelles, d’éviter la surexploitation dans l’extraction de matières premières et faire des économies d’énergie, toutes énergies confondues. Ainsi, l’acier, les plastiques, les cartons et les papiers recyclés sont autant de tonnes de minerai, de pétrole, d’arbres et d’eau qui n’auront pas été utilisées sans recyclage. La systématisation du recyclage a aussi permis de réduire le nombre de décharges, encadrées ou sauvages, qui finissent par polluer les sols, les rivières et les nappes phréatiques. Outre son bien-fondé, le recyclage est aussi une activité industrielle et une manne économique qui accompagne la croissance de nos sociétés. En France, ce sont près de 1.800 acteurs, publics et privés, qui organisent la filière du recyclage des déchets. Ceci représente donc un nombre important d’emplois spécialisés tels que des conducteurs d’engins, des opérateurs, des techniciens, des ingénieurs ou encore des chercheurs. Face à l’explosion du chômage, en France et dans le monde entier, les nouvelles filières du développement, durable, de l’économie circulaire et des énergies vertes et nouvelles, un espoir renaît.
Où en sommes-nous en France ?
Histoire du recyclage en France
Si la France fait partie des pays les plus engagés en matière de recyclage, tout comme l’Allemagne, , il reste encore de nombreux efforts à faire, pour améliorer la quantité de déchets recyclés dans notre pays. Zoom sur le développement de la filière dans l’Hexagone. Les prémices d’une gestion des déchets en France remontent au 16ème siècle, sous le règne de François 1er qui souhaitait réduire l’insalubrité des rues du royaume. Cette époque voit apparaître le panier, ancêtre de notre poubelle, permettant de diriger les déchets vers des décharges ou vers des activités de retraitement. La France connaît aussi ses premiers recycleurs ambulants, sillonnant le territoire et récupérant des objets à revaloriser et à revendre. La révolution industrielle du 19ème siècle crée de nouvelles problématiques en matière de gestion des déchets. Le développement des villes demande une amélioration des réseaux d’égouts, et les premiers décrets contre les dépôts sauvages voient le jour. C’est d’ailleurs en 1883 qu’Eugène Poubelle, préfet de la Seine, invente le fameux contenant et lance une grande réflexion sur le tri sélectif. Si les années de guerre du 20ème siècle poussent les Français à recycler et à revaloriser, les Trente Glorieuses ont au contraire intensifié la consommation des ménages et la production des déchets. L’année 1975 marque une première étape : les collectivités locales deviennent responsables du traitement et du recyclage des déchets sur leur territoire. Le premier centre de tri n’est pourtant créé qu’en 1988, à Dunkerque. Mais il faut attendre 1992 pour assister au vote de la première loi imposant aux communes et aux entreprises la prise en charge des ordures ménagères. Les années 1990 voient aussi apparaître l’ADEME, l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie, dont l’un des rôles majeurs est d’unifier les politiques de traitement des déchets dans l’Hexagone pour une prise en charge optimisée.
La situation au XXIe siècle
Selon une étude de l’ADEME parue en 2019, près de 330 millions de tonnes de déchets ont été produites en France en 2014. Le français produit en moyenne 800kg de déchets par an, ce qui est au-dessus de la moyenne européenne. Si 98% des Français estiment que le tri des déchets est très important, ils sont bien moins assidus dans les faits : seulement 60% des déchets produits chaque année dans notre pays sont recyclés. Globalement, chaque citoyen paye environ 130 euros par an pour le traitement de ses déchets, une somme en constante augmentation. Dans les chiffres, on constate tout de même que les français font des efforts : ils trient davantage et mieux, quand il s’agit de leurs propres déchets à domicile. On ne peut pas encore en dire autant des entreprises qui tardent à travailler en collaboration avec les fédérations professionnelles et les organismes de revalorisation. Seuls les déchets ultimes, non « compostables » et non valorisables, peuvent toujours être admis dans des centres d’enfouissement technique. Il est néanmoins à noter que 21 millions de tonnes d’émissions de CO2 sont évitées chaque année en France grâce au recyclage.
Les objectifs pour l’avenir
En 2008, la France s’était engagée, au même titre que les autres pays membres de l’Union Européenne, à recycler au moins la moitié des déchets produits sur son territoire à partir de 2020. Cette proportion, pas encore tout à fait atteinte, reste l’objectif principal de l’État en matière de politique environnementale. L’évolution du recyclage pour l’avenir peut combiner plusieurs voies. La première sera probablement technologique, les matériaux auparavant non recyclables devenant petit à petit valorisables grâce aux recherches scientifiques. Une seconde possibilité peut être le retour de la consigne, système qui fonctionne parfaitement en Allemagne ainsi que dans d’autres pays, et qui a été abandonné en France dans les années 1980. Il incite pourtant les consommateurs, via un remboursement partiel, à rapporter verres et autres matériaux aux producteurs ou aux revendeurs. Enfin, une troisième option est envisageable : un mode de consommation alternatif tourné vers une diminution de l’utilisation systématique d’emballages. Puisque le déchet que l’on ne jette pas est celui que l’on ne produit pas, cette option peut prendre une place de plus en plus importante dans notre société afin de diminuer l’impact carbone de nos industries et de réduire l’utilisation du plastique.
La filière française du recyclage
Les acteurs du recyclage en France
Le recyclage en France est un secteur complexe qui concerne plus de 200.000 emplois directs et indirects, réunissant de nombreuses entités et secteurs professionnels. Le premier d’entre eux est l’Union Européenne qui émet des directives et des objectifs généraux pour l’ensemble des pays membres. Vient ensuite l’État qui propose son propre cadre, en France, essentiellement via l’ADEME, et développe ainsi la prévention auprès du grand public. Les acteurs suivants, sont les régions et départements, suivis des collectivités locales et territoriales, qui organisent les plans de collecte et de tri des zones sous leur autorité. Ces derniers travaillent en collaboration avec les entreprises de recyclage, au nombre de 1.500 acteurs pour 3.200 sites de tri dans l’Hexagone. 72% de ces entreprises sont des TPE et des PME avec moins de 20 salariés.
Le recyclage des différents matériaux
Si la filière du recyclage est bien développée dans notre pays, les acteurs professionnels et les collectivités ont encore un grand travail de pédagogie à assurer auprès des particuliers et des entreprises afin d’améliorer la collecte des déchets. Il existe de nombreuses catégories de déchets et il peut être difficile de s’y retrouver pour faire le tri, les méthodes étant parfois différentes d’une région à l’autre… On retrouve néanmoins des systèmes de tri similaires, à savoir une collecte des ordures ménagères dissociée des emballages secs dans de nombreuses collectivités, ainsi que des bennes de tri pour le verre, le carton ou les plastiques. Pour les autres déchets, les particuliers ont accès aux déchetteries où ils pourront déposer les gravats, bois et encombrants, leur mobilier, les métaux, les déchets verts, les textiles ainsi que les DEEE – piles, batteries et Déchets d’Equipements Electroniques et Electriques. Le système est identique pour les entreprises pour les déchets non dangereux des diverses activités économiques. En revanche les déchets toxiques produits par les entreprises, contenant solvants, vernis, colles, goudrons, huiles et DEEE doivent être collectés par des organismes agréés. Il en va de même pour les déchets issus d’activités de soins à risques infectieux des laboratoires et des hôpitaux qui ont leur propre circuit de recyclage. Quant aux gravats des entreprises de travaux publics, ils sont peu revalorisés et sont directement réutilisés dans la construction ou sont enfouis. Enfin, les déchets agricoles ont leur propre filière de traitement, de même que les matières radioactives, gérées par l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs, encore peu valorisées.
Recyclage et pollution mondiale
Les pays développés ont à cœur de sauver la planète et d’œuvrer pour l’environnement, mais uniquement sous le spectre de leur propre territoire. Car, nombre de nos déchets tels que les téléphones portables, les divers appareils ménagers, voire même certains déchets toxiques, sont rejetés dans de nombreux pays dits « en voie de développement », comme par exemple de nombreux pays d’Afrique. Or, la préservation de l’environnement est l’affaire de tous, en tout point du monde. Comment peut-on imaginer que la pollution s’arrêterait aux frontières des pays dits « développés »? Il est temps que le monde se réveille pour que chaque centimètre sur Terre, chaque geste, chaque production, soit éco-responsable, protégeant ainsi non seulement l’environnement, mais aussi la faune, la flore, et les êtres vivants.
Changer d’adresse postale lors d’un déménagement | Tout savoir en 3 points
/0 Commentaires/dans Non classé /par adminChanger d’adresse postale lors d’un déménagement | Tout savoir en 3 points
Organiser la redirection de courrier
Signaler son déménagement
Les Français déménagent en moyenne quatre et cinq fois dans leur vie. Ce sont autant de démarches administratives à réaliser. Parmi elles, le changement d’adresse s’organise quelques semaines, voire quelques mois avant la date du déménagement. Débordés par les cartons, on remet souvent à plus tard cette formalité essentielle pour un nouveau départ. Pourtant, les interlocuteurs du quotidien sont nombreux, malgré une dématérialisation du courrier de plus en plus fréquente. Administration, services des impôts, employeur, banque, fournisseur d’accès Internet… Tous doivent être informés de tout changement d’adresse dans les meilleurs délais. Sans oublier bien évidemment les proches, les amis et la famille. Sans démarche de transfert, le courrier adressé à votre nom continue d’être livré au domicile auquel vous êtes référencé. Il peut alors encombrer la boîte aux lettres du nouvel occupant ou bien être tout simplement renvoyé à ses expéditeurs. Plus vous anticipez la situation, moins il y a de suivi de courrier à gérer et de risque de perte. Pour cela, des outils spécifiques sont à votre disposition afin d’assurer sa redirection pendant les mois qui suivent le changement d’adresse.
Les outils de redirection du courrier
La Poste propose de multiples services liés àconcernant la réexpédition du courrier vers le nouveau domicile, en France ou à l’étranger. Ce service payant simplifie grandement la période de transition qui suit le changement d’adresse. Le courrier est acheminé quotidiennement au nouveau domicile, sans risque de retard par exemple pour le règlement d’une facture. Plusieurs formules sont au choix pour un montant allant de 36€ pour la plus simple à 92€ pour les déménagements à l’international. Le service classique propose la réexpédition définitive nationale du courrier. Le pack “Déménagement” permet en une seule opération de signaler son changement d’adresse aux tiers, tout en organisant la redirection par lettre prioritaire. Cette offre est également déclinée pour les déménagements à l’étranger. Pour souscrire l’un de ces services, vous pouvez vous rendre dans un bureau de poste ou directement en ligne sur le site laposte.fr. Le suivi et la réexpédition quotidienne peuvent être assurés sur une période allant de 6 à 12 mois.
Les solutions adaptées aux situations transitoires
Dans certains cas, il se peut que votre adresse du domicile soit encore inconnue. En fin d’études, suite à un changement professionnel ou familial, que vous soyez dans une situation transitoire et incertaine ou dans l’attente d’une réponse d’embauche, il existe une solution. Vous pouvez ainsi avoir accès à votre courrier grâce à la poste restante. Il est transmis à un bureau de poste qui a la charge de les conserver. Lors de la souscription de ce service, il suffit d’indiquer l’adresse du bureau de poste de votre choix. La réexpédition y est assurée chaque jour pour les courriers ordinaires, recommandés et les colis. De même, lorsque vous êtes absent sur une longue période de voyage, vous pouvez opter pour le service de garde. C’est la solution idéale pour ne pas attirer l’attention des curieux sur une boîte aux lettres qui déborde durant votre séjour.
Changer d’adresse auprès des organismes publics
Lister les organismes concernés
Qu’il soit définitif ou temporaire, le changement de résidence principale doit être notifié aux divers organismes publics auxquels nous sommes rattachés. Impôts, caisse de retraite, préfecture ou mairie, les interlocuteurs publics sont nombreux. Entre autres démarches, cela permet de mettre à jour sa carte grise, son dossier pôle emploi, de modifier son bureau de vote sur sa carte d’électeur ou encore de réaliser l’inscription de ses enfants dans une crèche ou un établissement scolaire. Un déménagement implique de multiples incidences et toutes sortes d’interlocuteurs auxquels on ne pense pas de prime abord. Par exemple, lorsqu’on paie la redevance des ordures ménagères, il faut informer la mairie de son départ afin d’en stopper la facturation. Ou encore, pour un porteur d’armes, en cas de changement de département, il convient d’effectuer une déclaration de détention d’armes à la préfecture de son nouveau domicile.
Utiliser l’espace unique dédié au changement d’adresse
Pour faciliter les formalités liées au déménagement, l’État a ouvert un espace unique en ligne sur le site monservicepublic.fr. Ce télé-service de déclaration de changement de coordonnées permet de signaler simultanément un changement d’adresse postale, ainsi qu’une modification de coordonnées électroniques ou de numéro de téléphone. Cela permet d’informer de nombreux services publics ou semi-publics. Quelques services privés ont également été ajoutés à la sélection. Ce service est entièrement gratuit et sécurisé. En une seule opération, il est possible d’informer entre autres:
Pour tous les organismes non listés sur le site, il convient de transmettre l’information en parallèle de cette déclaration.
La marche à suivre
Pour la déclaration en ligne, il vous suffit de se connecter sur votre compte personnel du site service-public.fr en saisissant l’identifiant et le mot de passe. Une rubrique est consacrée à la déclaration de changement de coordonnées. Si vous ne disposez pas encore d’un compte, il convient de le créer pour pouvoir accéder au service changement d’adresse. Il est utile de se munir des pièces administratives nécessaires à l’identification de vos références (n° d’allocataire, n° de client, etc.) afin de valider le transfert du domicile. Ce service est accessible 3 mois avant la date de déménagement et jusqu’à 3 mois après l’événement. Pour l’information de tous les autres organismes qui ne seraient pas couverts par la déclaration en ligne, il convient de réaliser un courrier d’information et d’y joindre une attestation de domiciliation ou une facture permettant votre identification. Pour vous aider, certains sites Internet fournissent des modèles de lettre gratuits pour tout le changement d’adresse.
Indiquer son changement d’adresse auprès des organismes privés
Penser aux formalités auprès des prestataires d’eau et d’énergie
Les prestataires privés d’électricité, ainsi que les services de gaz et d’eau doivent être informés du déménagement dans les meilleurs délais. Cela permet de fixer une date de relevé du compteur pour arrêter la facturation et mettre fin à l’abonnement. Parallèlement, il convient de préparer l’installation dans le futur logement. À la même date, le client cesse son abonnement lié à un domicile et en entame un nouveau pour sa nouvelle adresse. Quant au service des eaux, les démarches diffèrent selon que le logement possède un compteur d’eau individuel ou collectif. Depuis 2007, la loi impose la présence de compteurs individuels ou divisionnaires sur les constructions d’immeubles collectifs, afin d’établir des factures basées sur la consommation réelle des occupants. Pour les constructions antérieures, le compteur d’eau est commun et la facturation est basée sur une répartition théorique de la consommation selon la superficie du logement. Dans ce cas, il suffit de prévenir le syndic de la copropriété qui s’occupe d’arrêter les comptes au jour de sortie du logement. À l’inverse, dans le cas d’un compteur individuel, le client doit contacter le prestataire pour résilier son abonnement et fermer le compteur d’eau. S’il est le propriétaire du bien et qu’il le met en location, le contrat d’eau reste à son nom, mais il effectue un relevé du compteur pour la future facturation de son locataire.
Organiser son changement d’adresse auprès des services de téléphonie et Internet
L’opérateur de téléphonie et le fournisseur d’accès à Internet doivent également être informés du changement d’adresse. Pour le téléphone mobile, le changement d’adresse n’a pas d’incidence sur la continuité du service, mais il est important pour la facturation. La mention de la domiciliation est en revanche indispensable pour pouvoir accéder aux services de téléphonie fixe et Internet. Que vous passiez par la fibre, le Câble ou l’ADSL, c’est l’adresse postale qui permet au fournisseur d’accès de déterminer le point de départ de la prestation. Certains proposent une offre globale pour la ligne fixe, la ligne mobile et Internet. Dans ce cas, la notification de changement d’adresse est simplifiée.
Informer les banques et les assurances
La tendance est à la dématérialisation pour la tenue des comptes, les relevés bancaires ou autres facturations. Néanmoins, les établissements financiers et autres prestataires de crédit (immobilier, véhicule, travaux, etc.) doivent être prioritairement informés d’un changement d’adresse. Celui-ci a peu d’incidence sur l’accès aux espaces de connexion en ligne. Les formalités sont d’ailleurs très rapides pour les prestataires de banques en ligne. De même, les démarches sont très simples lorsque vous déménagez non loin de votre adresse actuelle, dans la même ville par exemple. Il suffit dans ce cas de faire part du changement d’adresse à son banquier, soit par courrier ou soit par téléphone. En revanche, pour un déménagement dans une autre ville ou une autre région, il faut prendre rendez-vous avec son banquier afin d’organiser le transfert de dossier et de comptes. Outre les établissements financiers, il convient d’informer son cabinet d’assurance, notamment pour l’assurance habitation étroitement liée à la domiciliation. Comme pour l’eau et l’électricité, il faut anticiper le départ et l’arrivée à la nouvelle adresse. Cela permet de mettre fin au contrat qui devient sans objet une fois le domicile quitté et de prendre un contrat d’assurance pour le nouveau domicile. Si vous restez propriétaire du bien, il faudra faire modifier le contrat selon qu’il est inoccupé ou loué.